Billet écolo

Je suis en pleine lecture de No impact Man, un livre intéressant sur ce New Yorkais qui a décidé, durant une année, de faire tout pour réduire son impact environnemental à zéro (un livre très intéressant puisqu'étant Américain, il part de très loin de notre point de vue, mais comme il est très ambitieux et courageux, il s'attaque à tout en même temps et finit par nous impressionner). ça tombe bien, il y a quelques jours j'ai fait le bilan de mes émissions (par une méthode simplifiée et assez ludique) grâce au site Le climat entre nos mains. Le résultat est encourageant... et inquiétant :

Bilan de mes émissions sur l'année 2009	Mes émissions (à gche) Moyenne française (à dte)

Encourageant car je suis déjà en avance sur "Kyoto +", qui est une estimation du niveau d'émissions moyen par personne que les mesures mises en place pour l'après Kyoto, c'est à dire pour la période 2012 - 2020, tenteront d'atteindre.

Inquiétant car je suis très loin, avec mes 6,72 tonnes équivalent CO2 émises par an, des 1,83 tonnes qu'il faudrait atteindre le plus vite possible sur une planète à 6 milliards d'habitants (et je ne vous parle pas des 1,2 tonnes à atteindre sur une planète à 9 milliards d'habitants)... Alors que sur l'année 2009, je me suis déplacé uniquement à vélo, en transports en commun et que j'ai fait à tout casser 1500 km en voiture (en co-voiturage). J'ai également consommé peu d'énergie pour me chauffer.

En analysant un peu, on voit que je consomme encore trop de biens manufacturés. C'est-à-dire certainement trop d'objets superflus, je suis encore parfois saisi d'une envie d'acheter que je n'arrive pas toujours à réfréner, notamment en ce qui concerne l'informatique, la musique et les livres.

Et surtout, mon gros point faible c'est l'alimentation. Et même si les calculs de cet outil sont simplement faits en prenant en compte des moyennes et à partir de ma taille et de mon poids (et je suis assez grand et assez lourd), mais pas très adaptés en fonction du régime alimentaire (bien qu'il y ait des questions sur le bio, notamment), je sais que le constat est assez vrai : mon régime alimentaire ne correspond pas à mon objectif de "little impact man". Je consomme notamment encore trop de chair animale, en partie parce qu'il est difficile de trouver des sandwich ou des restaurants où il n'y a pas de viande dans le plat, et en partie parce que je ne fais pas d'effort vraiment cohérent de ce coté là (je suis simplement aidé par le fait que je ne suis pas un carnivore acharné). Et surtout, je consomme beaucoup trop de produits sucrés (ah, le chocolat !) et de produits lactés (ah, le lait et le fromage !).

Chacun son objectif, le mien est d'aller vers une alimentation plus végétarienne et aussi moins lactée et sucrée... Donc vers une alimentation plus saine, en fait !

Voilà une bonne introduction pour le prochain article de la série "Comment tu ferais, toi ?", qui sera consacré à l'agriculture...

Aujourd'hui, juste une bande dessinée ! Elle résume à mon sens assez bien la problématique de la "voiture propre", le tout de manière amusante :

C'est bien sûr un extrait de la BD "les indégivrables", publiée sur le site du Monde par Xavier Gorce, et qui recèle d'autres merveilles !

Par exemple, cette blague-ci, qui décrit le désespoir qui peut gagner l'écologiste, qui n'étant qu'un humain, pourra (malheureusement) réagir comme ça :

La Taxe Carbone a été retoquée aujourd'hui par le conseil constitutionnel, obligeant le gouvernement à repenser dans l'urgence son idée pour le 20 janvier.

Quelles sont les raisons de ce rejet par le conseil constitutionnel ?

Il y en a deux :

• La loi est « contraire à l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique », car plus de la moitié des émissions française n'y sont pas soumises : c'est vrai. En clair, le conseil constitutionnel a considéré que la Taxe Carbone ne permettrait pas de réduire les émissions de CO₂ !
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Oui, c'est le constat, triste : Copenhague se dégonfle comme un soufflé.

Ce sommet était gonflé de nos espoirs, à nous citoyens préoccupés des questions environnementales et de l'avenir. Il était gonflé de toute l'énergie, du volontarisme et de l'espoir, aussi, des ONG investies dans ce combat : les Amis de la Terre, Greenpeace, Avaaz, WWF, 350.org, etc. Elles voyaient dans ce sommet, qui dans ses objectifs mêlait la question du réchauffement climatique et celles du développement, une belle chance. Une chance de provoquer les confrontations nécessaires entre les pays occidentaux, responsables jusqu'ici du réchauffement climatique, et les pays émergents et en développement, qui ne demandent pas mieux que de se développer selon un modèle plus "durable" que le nôtre, pourvu qu'on les y aide, en tout cas qu'on ne leur mette pas trop de bâtons dans les roues, comme on sait si bien le faire.